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À l’ONU, l’Algérie appelle à éviter une nouvelle détérioration de la situation à Gaza

À l’ONU, l’Algérie appelle à éviter une nouvelle détérioration de la situation à Gaza

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a appelé à une action urgente pour éviter une nouvelle détérioration de la situation dans la bande de Gaza.

Dans son discours prononcé, ce lundi, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, Bendjama a déclaré que la situation actuelle en Palestine est le résultat de la politique de la puissance occupante et doit être affrontée avec des outils administratifs.

“Neuf mois après la mise en œuvre de la résolution 2720 dont le but était de veiller à ce que l’assistance humanitaire puisse être acheminée sans arrêt à la population ghazaouie qui meurt de faim, nous sommes confrontés à une réalité dérangeante. La vérité c’est que le mécanisme que nous avons mis en place, même si d’un point de vue opérationnel fonctionne, n’a pas produit les résultats que nous attendions”, a déclaré Bendjma

Le diplomate algérien a notamment cité les données fournies par les Nations unies selon lesquelles seuls 62 camions sont entrés chaque jour à Ghaza au cours des 10 premiers jours du mois de septembre.

Il a fait savoir qu’en comparaison, “97 camions sont entrés en décembre 2023 quotidiennement à Ghaza lorsque la résolution 2720 a été adoptée”, ce qui veut dire, a-t-il poursuivi, qu'”avant l’adoption de la résolution l’année dernière, il y avait eu plus de 500 camions qui sont entrés” dans l’enclave palestinienne.

Le Représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU a souligné qu'”il ne s’agit pas ici d’un problème logistique mais d’une impasse politique, à chaque fois plus profonde et dont on ne n’arrive pas à sortir, causée par les autorités israéliennes”.

“Nous devons bien reconnaître que les efforts bien intentionnés qui étaient les nôtres pour faire face à une crise politique par des moyens purement humanitaires et logistiques, se sont avérés insuffisants”, a-t-il opiné.

Dans ce contexte, Bendjama a souligné une fois de plus qu’un “cessez-le-feu à Ghaza n’est pas simplement souhaitable (mais) un impératif et ce, sans conditions”.

Il est, en outre, revenu sur une “question très inquiétante”, à savoir les six membres du personnel de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) qui ont perdu la vie dans des frappes sionistes. “Ceci n’est pas simplement condamnable, ceci nous rappelle à quel point les normes internationales que nous travaillons depuis longtemps à construire sont en train de s’éroder de manière dangereuse”, a-t-il dénoncé.

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