“L’Algérie de retour est une Algérie qui dérange”, martèle l’APS

L’Algérie est de retour. Cette affirmation souvent brandie n’a jamais pris autant de consistance que lors des années de la Présidence Tebboune. Au fil des mois, la voix de l’Algérie a pris des décibels, sa diplomatie est devenue plus agressive et sa proposition internationale plus marquée.
L’Algérie de retour est une Algérie qui dérange. Cette autre affirmation est vraie. L’une ne va pas sans l’autre. Dans l’illusion de puissance dont s’est gargarisé l’ancien Régime, durant deux décennies, la réalité brutale des rapports de forces internationaux était en défaveur d’une éclosion d’une Algérie audible, visible et patriotique. Alger avait fini par être un petit dragon en papier, tout juste bon à gesticuler et à s’auto-bercer d’un lapsus de grandeur.
Depuis l’avènement de “l’Algérie Nouvelle”, épousant le style volontairement cassant d’un Président de la République, ferme sur les principes, courageux sur ses positions et pragmatique dans ses actions, la diplomatie algérienne a cassé le carcan de l’immobilisme. De réactive, elle est devenue proactive, sans se soucier sur le “qu’en dira-t-on”, car, à force de caresser le poil des puissances occidentales et orientales, l’Algérie n’a eu ni les IDE, ni les engagements, ni la reconnaissance, ni les alliances stratégiques et encore moins, disons-le, le respect qu’elle mérite en tant que Nation.
Certes, certaines critiques ont fusé. Epidermique. Nerveuse. Frontale. La diplomatie présidentielle n’a pas été comprise dans son essence et encore moins dans sa vision à long terme. A l’heure de l’affirmation de puissance, où jouer du muscle est devenu une nécessité et non une posture, défendre la survie d’un pays, sa souveraineté et sa marge de manœuvre n’est pas une partition aisée.
Du Sommet arabe, au Forum international du gaz, en passant par les nombreux événements internationaux, même sportifs tels les JM ou le CHAN, tous ces épisodes n’ont été que des haltes pour marquer la différence géométrique et resituer l’Algérie sur la carte du Monde. Et plus, l’Algérie a reconquis son espace vital, plus l’adversité montait en hostilité à l’égard de notre pays et de son Président. Un leader qui a accepté le déséquilibre pour imposer sa vision. Car comme le disait, précisément, une romancière marocaine : “la diplomatie échoue toujours lorsque le rapport de force est équilibré. On n’a jamais vu un plus fort accepter les propositions diplomatiques de l’autre”.
Cette adversité externe, relayée par les tenants de l’inertie en interne, ces fameux lobbys et groupes de pression, qui ne veulent pas voir un seul chantier entamé ou achevé, une seule réforme réussie, aucun changement acté et aucune dynamique engagée. Ils veulent juste l’immobilisme et surtout que l’Algérie se contente du strapontin que lui offre la géopolitique mondiale, sans piper mot, sans protester et encore moins hausser le ton.