Au pays du soleil, Pr Chitour s’insurge contre le “scandale” de la consommation de gaz !

Algérie - “C’est un scandale de continuer à consommer du gaz naturel !”
C’est ainsi que s’est insurgé hier mardi 22 décembre, le ministre de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables, M. Chems-Eddine Chitour qui intervenait sur les ondes de la radio nationale.
Ainsi, pour lui, “l’Algérie possède actuellement environ 2500 milliards de mètres cubes de gaz naturel en réserve, dont elle consomme près de 100 millions, chaque année”. Et de prédire que dans 25 ans, et à ce rythme, “nous risquons un sérieux problème” qui est celui de ne plus pouvoir exporter. Il faudra à ce moment, dit-il, choisir entre consommer ou exporter.
Face à ce constat, le ministre appelle à stopper la réalisation de centrales thermiques et à freiner l’investissement consacré au gaz naturel.
“C’est un scandale de continuer à consommer du gaz naturel”, signalant avoir demandé à l’entreprise Sonelgaz de mettre un terme à ces types d’équipements et à laisser place aux centrales solaires et éoliennes.
Révélant le programme d’exploitation du solaire, en particulier, l’invité annonce que, pour 2021, il est projeté de commencer à installer, “un peu partout”, des équipements permettant chacun, de produire 1 000 mégawatts de ce type d’énergie, équivalent, précise-t-il, de 1,5 million de mètres cubes de gaz, “que nous allons laisser aux générations futures”.
Des moyens de financement indispensables à la réalisation de ces centrales, il indique qu’ils seront tirés de l’exploitation du gaz non consommé et pour cela, s’accrocher aux pays possédant une grande expérience en matière d’exploitation de l’énergie solaire, citant, notamment la Chine l’Allemane et les Etats Unis.
L’Algérie : l’un des plus grands gisements solaires au monde
Le professeur Chitour ne manquera pas de rappeler que l’Algérie possède l’un des plus grands gisements solaires au monde. Un potentiel énergétique inépuisable permettant de produire quelque 3 000 KW/heure au mètre carré. Mais resté pratiquement inexploité à ce jour.
Il fait ainsi le constat amer que le pays semble avoir « tourné le dos » à cet énorme potentiel. En se focalisant sur l’exploitation des énergies fossiles. Pour lui, les 52 dollars actuels affichés pour un baril de brut, “ne doit pas laisser croire que nous sommes sortis de l’ornière”.
L.S
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