Covid-19 : Djerad plaide pour l’allègement de la dette des pays en développement

Algérie - L’allègement du fardeau de la dette des pays en voie de développement s’impose en tant qu’”option impérative” pour remédier aux déséquilibres dont souffrent au double plan économique et social des pays en voie de développement.
C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre, Abdelaziz Djerad hier jeudi 28 mai, alors qu’il intervenait en tant que représentant le Président de la République, M.Abdelmadjid Tebboune, à la rencontre de haut niveau par visioconférence, organisée par l’Organisation des Nations Unies (ONU), sur le financement du développement sur fond de la pandémie COVID-19.
“L’allégement de la dette des pays en développement s’impose en tant qu’option impérative face aux déséquilibres auxquels ils sont confrontés aux plans fiscal et budgétaire, en vue d’améliorer les recettes fiscales et aider ainsi ces pays à surmonter les effets néfastes de cette pandémie aux plans sanitaire et socioéconomique”, a-t-il soutenu.
A ce propos, Djerad a appelé à “la consécration d’un dialogue global et durable entre les pays développés et ceux en voie de développement pour trouver des solutions concrètes aux besoins de financement croissants en raison de la crise du nouveau Coronavirus”.
Soulignant que la persistance de cette crise sanitaire “est à même d’accentuer la crise financière que connaissent toutes les nations”, il a indiqué que les niveaux de propagation de cette pandémie en Afrique ne sont pas inquiétants pour l’heure, contrairement à ses répercussions aux plans économique, social et financier.
Outre, les enjeux de la sécurité alimentaire, le continent africain est confronté aux défis traditionnels en rapport avec les crises politique et humanitaire, les effets des changements climatiques, la désertification et la sécheresse, la chute des prix des matières premières, le fardeau de la dette et la baisse des flux financiers.
Et d’ajouter que “Si les mesures prises, à cet égard, par le G20, les institutions internationales des Nations Unies, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM) méritent d’être saluées, la situation requiert, néanmoins, davantage de soutien et de financement pour être à la hauteur des aspirations et besoins des pays en développement”.
Il a mis en avant, dans ce sens, “le nécessaire renforcement des cadres d’une concertation transparente et globale entre pays développés et pays en développement afin de parvenir à une approche inclusive permettant aux pays en difficulté de s’acquitter de leurs engagements”.
Pour M. Djerad, “Cette crise sanitaire et économique générale ne devrait pas nous faire oublier nos engagements dans le cadre du Programme d’action d’Addis-Abeba”, mais bien au contraire, a-t-il dit “nous devrons faire montre de plus de détermination pour améliorer le financement étranger, notamment à travers l’augmentation de l’aide publique au développement (APD)”.
L.S
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