L’Algérie propose cinq axes pour redonner au Conseil de sécurité et à l’ONU leur rôle

L’Algérie a appelé, mercredi, depuis New York, à mobiliser les efforts en vue de redonner au Conseil de Sécurité et à l’ONU leur rôle, soulignant la nécessité de réparer l’injustice faite à l’Afrique, seul continent à ne pas avoir de siège permanent et le moins représenté dans la catégorie des sièges non permanents.
Dans une allocution prononcée lors d’un débat public de haut niveau tenu par le Conseil de sécurité, sur “le leadership pour la paix”, dans le cadre du point de l’ordre du jour: “le maintien de la paix et de la sécurité internationales”, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a indiqué que l’Algérie plaidait pour “la mobilisation et l’intensification des efforts en vue de redonner au Conseil de sécurité en particulier, et à l’ONU leur rôle”, proposant cinq axes sur lesquels il faut s’appuyer pour y parvenir.
Le ministre a également insisté sur “l’urgence d’abandonner la logique de polarisation et l’amélioration du climat de travail au sein du Conseil de sécurité, en créant un espace plus large en faveur du groupe des Etats élus (E-10)”.
“Ce groupe a démontré sa capacité à rapprocher les points de vue et à jeter les ponts de communication et d’entente entre les Etats membres permanents du Conseil, pour développer des solutions consensuelles entre l’ensemble des parties tout en faisant prévaloir l’intérêt général, au service de la paix et de la sécurité internationales”, a-t-il soutenu.
Rappelant l’impératif de suivre la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité et de contraindre les parties qui en font fi, à rendre des comptes, le ministre a relevé que ” le caractère contraignant reste valable pour toutes les résolutions du Conseil de sécurité, à l’instar de celles adoptées concernant la cause palestinienne, c’est pourquoi leur mise en œuvre fait partie intégrante des attributions de notre Conseil”.
En vue d’améliorer la coordination entre le Conseil de sécurité et l’AG de l’ONU, concernant les questions inhérentes à la paix et à la sécurité internationales, Attaf a estimé que ” les actions menées par l’AG face à l’incapacité du Conseil de sécurité, doivent être encouragées et valorisées, en vue d’établir une relation complémentaire et non-conflictuelle entre ces deux organes principaux de l’ONU”.
Les fondements de l’appel de l’Algérie à la réforme du Conseil de sécurité et de l’organisation onusienne renferment un aspect relatif aux missions et aux responsabilités dévolues au Secrétaire général de l’ONU, en sa qualité de 1er responsable de cette organisation onusienne.
Plus explicite, le ministre a estimé que ” le Secrétaire général doit jouir de la liberté totale et absolue à même d’initier toute démarche diplomatique au service de la paix et de la sécurité internationales”, ajoutant que ses actions ne devaient en aucun cas, être limitées par une entente préalable, dont la concrétisation est le plus souvent impossible au niveau du Conseil de sécurité”.