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“On paye pour une prestation non consommée !” : Bras de fer Parents d’élèves-Ecoles Privées 

“On paye pour une prestation non consommée !” : Bras de fer Parents d’élèves-Ecoles Privées 

Algérie – Depuis l’arrêt des cours, le 12 mars dernier à cause du coronavirus, un véritable bras de fer est engagé entre les parents d’élèves et les gérants des écoles privées concernant le paiement des frais de scolarité au titre du 3em trimestre.

Si les directions de ces écoles privées sont catégoriques quant à “l’obligation” du payement des frais pour “faire face aux charges de fonctionnement”, les parents, pour leur part, ne voient pas pourquoi devraient-ils payer pour une prestation qu’ils n’ont pas eue. Une situation jugée, du reste, “inextricable” causée par la pandémie du Covid-19.

“Mon fils est confiné depuis début mars dernier et la directrice de l’école exige de nous de payer les frais sans prestation en contrepartie. Pis encore, elle menace de ne pas le réinscrire l’année prochaine. La crise a touché tout le monde, pourquoi serions-nous obligés de payer”, a déclaré Fatima, secrétaire dans une entreprise privée, en arrêt de travail depuis le début de la crise sanitaire.

Flou juridique…

Ni la loi n 08-04 du 15 Moharam 1429 correspondant au 23 janvier 2008 portant loi d’orientation sur l’éducation nationale, ni l’ordonnance n 05-07 du 23 août 2005 fixant les règles régissant l’enseignement dans les établissements privés d’éducation et d’enseignement, n’ont prévu ce genre de situation.

L’article 65 de la loi d’orientation sur l’éducation nationale se contente de stipuler que “le ministre chargé de l’Education nationale exerce le contrôle pédagogique et administratif sur les établissements privés d’éducation et d’enseignement de la même manière qu’il l’exerce sur les établissements publics”.

En attente d’un “arbitrage” du ministère, les familles s’estiment “victimes” d’une situation “inédite” (Covid-19) qui a touché toutes les couches de la société.

En chiffres…

Pour rappel, les frais de scolarisation par année pour les enfants du cycle primaire varient entre 190 000 DA et 260 000 DA, de 200 000 à 350 000 DA pour les élèves du moyen, et entre 250 et 400 000 DA pour les lycéens.

Selon les statistiques du ministère de tutelle, pour les examens de l’année scolaire 2018/2019, près de 20 000 candidats inscrits à ces examens, étaient scolarisés dans des écoles privées.Ainsi, il a été recensé 9516 candidats pour l’examen de cinquième année, 7299 candidats inscrits à l’épreuve du BEM et 4011 candidats à l’examen du Bac.

L.S/ Avec APS

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