Ligne ferroviaire Béchar-Tindouf-Gara Djebilet : un gros projet qui avance à grande vitesse
Les travaux de réalisation de la ligne ferroviaire Béchar-Tindouf Gara Djebilet avancent à la vitesse grand V. Pour mener à bien cet énorme projet, lancé en octobre 2023 sur décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) a déployé tous les moyens possibles. Objectif : livrer le projet dans les délais impartis.
Le projet mesure 950 kilomètres en tout. Il est divisé en trois tronçons, à savoir Béchar-Hammaguir sur 200 kilomètres, Tindouf-Oum El Assel sur 175 kilomètres et Hammaguir-Oum El Assel-Tindouf-Gara Djebilet sur 575 kilomètres.
Ce dernier est le plus grand tronçon mais surtout le plus dur, selon la fiche technique du projet. Il est confié à Cosider et le géant chinois China Railway Construction Corporation (CRCC). Quant aux autres tronçons, ils sont réalisés par des groupements d’entreprises nationales.
« Nous travaillons en parallèle, jour et nuit, sur les trois tronçons. L’ANESRIF suit de très près le projet avec une direction de projet pour chaque tronçon, le tout chapeauté par une direction de coordination générale », explique Abdelkader Mazar, directeur de la communication à l’ANESRIF, dans une déclaration accordée à Ennahar Online Français.
Le même responsable est formel : « le projet avance très bien », malgré certaines contraintes. « Comme c’est une région saharienne, parfois le chantier s’arrête complètement à cause des tempêtes de sable. Mais il reprend directement dès qu’il y a une accalmie », ajoute-il.
Actuellement, le projet est en phase de terrassement. « En même temps, nous avons entamé les procédures pour l’acquisition du matériel nécessaire, comme le rail », révèle M. Mazar.
Dans une précédente déclaration, lors de la visite à Tindouf du Premier ministre, au mois de décembre 2023, le directeur général de l’ANESRIF, Azzedine Fridi, a assuré que les travaux s’achèveront dans un délai de 30 mois, notamment avec la mobilisation de tous les moyens humains et matériels pour la réalisation de 3 km de voie ferrée par jour.
Rien que pour les travaux de terrassement, le DG de l’ANESRIF a fait état de l’extraction de 67 millions M3 de terres, soit neuf fois le volume extrait lors de la réalisation du tunnel sous la Manche (reliant la Grande Bretagne et la France).
